Vous êtes tenté de vous lancer comme indépendant mais vous vous posez mille questions : quels seront vos revenus bruts et nets ? Quel bénéfice allez-vous faire ? Quelle rémunération allez-vous vous octroyer ? Et combien allez-vous facturer à vos clients ? Suivez le guide !
Cela ne cesse de vous hanter. L’envie. Ce désir irrésistible de voler de vos propres ailes et de tracer votre route. Consultant freelance, commerçant indépendant, profession libérale ou fondateur d’une PME : si ça vous démange, il faut vous lancer.
Comme Mark Zuckerberg, Eline De Munck, Hans Bourlon et Gert Verhulst, n'est-ce pas ?
Peu importe leur succès, ils se sont tous posé des questions. Sur la façon dont cela se passe financièrement, par exemple, lorsqu’on fonctionne en roue libre. Finie la sécurité des revenus fixes. Comme indépendant, vous allez facturer, recevoir un revenu brut, payer tous vos frais et vos dépenses, et avec un peu de chance, amasser des bénéfices confortables et vous payer un bon salaire.
Ça semble logique, mais cela n’a rien d’évident. Demandez à n’importe quel comptable : un entrepreneur qui réussit s’occupe aussi de gérer son argent. Et cherche à s’adjoindre un copilote pour surveiller le tableau de bord de l’entreprise.
Vous vous posez ces questions ?
Félicitations : vous vous posez les bonnes questions. Vous trouverez ici un premier aperçu des réponses dont vous avez besoin. Appelons cela les principes de base. Cela vaut la peine de s’y attarder.
En tant que salarié, vous n’avez pas à vous soucier de votre revenu net, de vos charges ou de vos cotisations sociales. L’employeur s’en charge. Lorsque vous êtes entrepreneur indépendant, vous devez organiser tout cela vous-même - ou déléguer ! Car la meilleure chose que vous puissiez faire en tant qu’entrepreneur en herbe, c’est de chercher à vous faire épauler par un bon comptable. Et un partenaire d’assurance sociale, bien sûr.
Comment déterminer la part de revenus qui vous revient ? Et combien pouvez-vous vous rémunérer ?
Le net que vous retirerez de votre activité d’indépendant dépend de divers facteurs, et notamment de certains coûts :
Il se peut qu’au début vous soyez agréablement surpris par les montants que vous voyez apparaître sur votre compte. Imaginons un instant que, comme employé, vous touchiez 2 000 euros de salaire, voilà que votre solde bancaire affiche tout à coup 5 000 euros.
Ou alors, c’est le contraire qui se produit : Votre compte reste désespérément à plat. Alors que votre prêt et vos autres coûts fixes continuent de courir... Pour ce qui est de vos revenus, vous dépendez de vos clients. Ce que ces derniers paient pour acheter vos produits ou services est votre chiffre d’affaires.
Comme entreprise unipersonnelle, vous devrez déduire vos frais (frais d’achat, loyer, énergie, frais de déplacement, frais de personnel, assurances, honoraires comptables...). Et payer vos cotisations de sécurité sociale. Ce qu’il vous reste, c’est votre salaire et vos bénéfices.
Si vous gérez une société, la situation sera différente. Vous aurez plus de frais au démarrage de votre affaire. En effet, la création d’une société nécessite l’intervention d’un notaire - comptez jusqu’à 1 500 euros, voire plus. Pour monter une SPRL, vous avez également besoin d’un capital minimal établi légalement. Par ailleurs, en qualité de gérant d’une telle société, vous vous versez un salaire.
Vous payez des cotisations de sécurité sociale sur votre revenu net imposable. Il s’agit de votre revenu brut moins :
Vous payez également des impôts sur votre revenu net imposable. Le montant exact dépend de ce que vous gagnez et d’autres facteurs. Entre autres choses :
Dans le cadre d’une entreprise unipersonnelle, la totalité de vos bénéfices est soumise à l’impôt sur le revenu des personnes physiques, avec des tranches d’imposition comprises entre 25 % et 50 %.
Dans le cadre d’une société, votre salaire est soumis à l’impôt sur le revenu des personnes physiques, comme dans le cas d’une entreprise individuelle, mais le reste de vos bénéfices est soumis à l’impôt des sociétés, à un taux plus avantageux.
Plus vos coûts sont élevés, moins vous paierez d’impôts. Mais bien sûr, vous n’ignorez pas qu’il n’est pas possible de tout déduire... La déductibilité de vos dépenses doit être approuvée par l’administration fiscale ; par conséquent, certaines dépenses peuvent être rejetées, et d’autres seulement partiellement acceptées. Encore une fois : consultez votre comptable.
Vous pouvez également déduire les primes de certaines assurances (comme l’assurance revenu garanti ou laPLCI - pension libre complémentaire) et les taxes provinciales.
Le montant des coûts que vous engagez est important dans le calcul de votre salaire. Une voiture, un smartphone ou un bureau sont des extras professionnels que vous n’avez pas à payer en privé. En outre, vous pouvez déduire une partie ou la totalité de ces frais, ce qui vous permet de payer moins d’impôts. Et c’est une bonne nouvelle.
Votre chiffre d’affaires moins vos frais, vos cotisations sociales et vos impôts, voilà ce que vous conservez comme revenu net.
Le ratio réel brut/net et la part qui vous revient de votre chiffre d’affaires dépendent principalement de la forme de votre entreprise.
Dans une entreprise unipersonnelle, vous « êtes » l’entreprise et tous les profits sont donc les vôtres. Vos frais de démarrage sont moins importants, l’administration est plus simple et une comptabilité simplifiée suffit.
Dans une société, vous devez également vous assurer le versement d’un salaire ou d’autres avantages sociaux. Vous courez moins de risques financiers et bénéficiez de plus de possibilités d’optimisation fiscale.
Avouons-le : il y a bel et bien des indépendants dont nous avons l’impression qu’ils gagnent correctement leur vie.
(Vous ne renoncez pas à la sécurité d’un revenu fixe pour gagner moins, n’est-ce pas ?)
Tout dépend du tarif que vous pratiquez.
Si vous vendez des produits, vous pouvez habituellement vous référer au prix du marché. Fixerez-vous les vôtres un peu au-dessus ou un peu en dessous ? En tant que commerçant, vous pouvez apporter une valeur ajoutée réelle qui justifie un supplément. Le prix correct, accessible à vos clients et réaliste pour vous : c’est le « Graal » à rechercher.
Le prix le plus judicieux ? C’est le prix que vos clients acceptent de payer pour acheter votre service ou votre produit.
Si vous fournissez principalement des services, il sera important de fixer le tarif approprié par heure, par jour ou par projet.
Que vous optiez pour untarif horaire, un tarif journalier ou un tarif par projetdépend de la nature de votre travail, du client et de votre expérience. Un consultant senior pourra généralement demander plus cher qu’un jeune starter.
Mais il y a d’autres facteurs dont vous devriez tenir compte.
Tarif horaire |
Avantages
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Inconvénients
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Tarif journalier |
Avantages
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Inconvénients
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Tarif sur une base de projet |
Avantages
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Inconvénients
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Vous voudriez savoir ce que vous devez facturer à vos clients ? Examinez d’abord combien vous voulez conserver.
Calculez vos coûts, le revenu net et le bénéfice que vous souhaitez obtenir, puis décidez combien vous devriez gagner en brut pour cela. Sur cette base, vous pouvez calculer le montant moyen à gagner par jour, et ce que vous devrez demander par heure en conséquence.
Vous êtes copywriter
Supposons que vous vouliez gagner 5 000 euros bruts. (N’oubliez pas : la moitié de ce montant environ constituera votre revenu net.)
En supposant 20 jours ouvrables par mois, votre tarif journalier devrait être de 250 euros. Pour une journée moyenne de 7,5 heures de travail, vous demanderez donc 33,5 euros par heure.
Faites ensuite un reality check. Tel jour, vous ne pourrez facturer que 5 heures, tel autre jour, plus de 8 heures. Il sera donc préférable de facturer 50 euros de l’heure pour atteindre votre objectif en une journée de 5 heures.
Il vous aidera à établir votre business plan et à fixer vos prix.
Illustrons à l’aide d’un exemple toutes les étapes permettant de calculer un revenu net à partir d’un revenu brut.
Eva vient de lancer sa propre entreprise comme photographe indépendante. Elle travaille à un tarif horaire de 45 euros (hors TVA) et effectue environ 100 heures par mois. Son bilan annuel se présente comme suit :
Revenu brut sur 1 an (45 x 100 x 12) | € 54.000 | |
Frais professionnels (location du studio, achat d’équipements, licences de logiciels, frais de transport...) | - € 10.000 (hors TVA) |
|
Cotisations sociales | - € 4.000 | |
Revenu imposable net (€ 54.000 - € 10.000 - € 4.000) | € 40.000 | |
Impôts | - € 12.000 | |
Résultat final | € 28.000 |
Eva a fondé sa société comme photographe indépendante. Elle travaille à un tarif horaire de 45 euros (hors TVA) et effectue environ 100 heures par mois. Son bilan annuel se présente comme suit:
Chiffre d'affaires société (45 x 100 x 12) | € 54.000 | |
Frais professionnels au nom de la société (location du studio, achat d’équipements, licences de logiciels, frais de transport...) |
- € 10.000 (hors TVA) |
|
Cotisations de sécurité sociale si payées par la société |
- € 3.000 | |
Salaires versés au dirigeant d’entreprise |
- € 30.000 | |
Bénéfice société (€ 54.000 - € 10.000 - € 3.000 - € 30.000) | € 11.000 | |
Impôt des sociétés | - € 3.000 | |
Résultat final société | € 8.000 |
Salaire brut (salaire + ATN) | € 33.000 | |
Cotisations sociales acquittées, PLCI, 3% frais forfaitaires | - € 3.900 | |
Revenue imposable net | € 29.100 | |
Impôts | - € 7.000 | |
Résultat final | € 22.100 |
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